Édition du lundi 12 mai 2014
Une courte majorité de Français favorable à l'appartenance à l'Union européenne
Les élections européennes qui se dérouleront du 22 au 25 mai prochains (les 24 et 25 mai en France) sont un choix « décisif et majeur pour l’avenir de la France et de l’Europe », a déclaré hier le Premier ministre Manuel Valls au journal de 20 h de TF1. « C’est un scrutin décisif qui est majeur pour l’avenir de la France et de l’Europe », notamment parce que les Européens vont désigner pour la première fois le président de la Commission européenne a-t-il expliqué. Selon le traité de Lisbonne, signé en 2009, il est en effet prévu que le Cosneil européen doit tenir compte des résultats des élections européennes pour choisir le candidat à la présidence de la Commission.
« Je sais par ailleurs le scepticisme de beaucoup de nos compatriotes : l'Europe passoire, l'Europe loin des peuples, l'Europe qui n'est pas efficace notamment dans la lutte contre le chômage », a ajouté le Premier ministre.
Quant au scénario où le Front national ressortirait comme premier parti à la suite du scrutin des 24 et 25 mai, Manuel Valls a déclaré qu’il ne pouvait se « résoudre à ces pronostics. Ces populismes, cette extrême droite qui prospèrent en Europe sur fond de rejet de l'Europe, c'est faire sortir la France de l'Histoire ». « Si la France sortait de l'euro comme le propose par exemple (Marine) Le Pen, cela serait le retour de l'inflation, la perte de pouvoir d'achat, et pire, l'isolement de la France », a plaidé le Premier ministre, selon qui « le destin de la France est en Europe ».
Selon un dernier sondage publié la semaine dernière, seule une petite majorité de Français (51 %) se déclare favorable à l’appartenance européenne. Pour 42% des Français cette appartenance est « plutôt une bonne chose », pour 9% une « très bonne chose ». 28% considèrent au contraire que c'est « plutôt une mauvaise chose », et 10% une très mauvaise chose, 11% ne se prononçant pas. Selon cette étude réalisée par l’Institut CSA/BFMTV/Groupe Nice-Matin publiée jeudi dernier, le scepticisme quant aux bienfaits de l'appartenance de la France à l'Union européenne se manifeste en premier parmi les catégories les moins favorisées, à savoir les ouvriers (30% estiment que c'est une bonne chose). A l'inverse le soutien est bien plus fort chez les cadres (78%) et les retraités (62%).
Les plus europhiles sont les sympathisants du MoDem (81%), devant ceux d'EELV (79%), les socialistes (73%) et les partisans de l'UMP (63%). Les eurosceptiques sont majoritaires au Front de gauche (46% pour qui l'appartenance à l'UE est une mauvaise chose contre 37% pour qui elle est une bonne chose) et au FN (80% contre 12%).
Le sentiment que suscite de prime abord l'Union européenne est pour près d'un sondé sur deux l'inquiétude (48%). Seuls 18% des sondés se disent d'abord confiants, et 2% « enthousiastes » (13% indifférents et 10% hostiles).
La méfiance des Français s'explique en premier lieu par la crainte des conséquences économiques et sociales de la constructions européenne. 70% des sondés disent ainsi avoir peur qu'il y ait avec la construction européenne davantage de chômage en France, et 63% qu'il y ait moins de protection sociale. Viennent ensuite la peur qu'il y ait davantage d'immigrés (60%, +12 par rapport à 2007), puis celle « qu’on perde notre identité nationale et notre culture » (52%, +2).
« Je sais par ailleurs le scepticisme de beaucoup de nos compatriotes : l'Europe passoire, l'Europe loin des peuples, l'Europe qui n'est pas efficace notamment dans la lutte contre le chômage », a ajouté le Premier ministre.
Quant au scénario où le Front national ressortirait comme premier parti à la suite du scrutin des 24 et 25 mai, Manuel Valls a déclaré qu’il ne pouvait se « résoudre à ces pronostics. Ces populismes, cette extrême droite qui prospèrent en Europe sur fond de rejet de l'Europe, c'est faire sortir la France de l'Histoire ». « Si la France sortait de l'euro comme le propose par exemple (Marine) Le Pen, cela serait le retour de l'inflation, la perte de pouvoir d'achat, et pire, l'isolement de la France », a plaidé le Premier ministre, selon qui « le destin de la France est en Europe ».
Selon un dernier sondage publié la semaine dernière, seule une petite majorité de Français (51 %) se déclare favorable à l’appartenance européenne. Pour 42% des Français cette appartenance est « plutôt une bonne chose », pour 9% une « très bonne chose ». 28% considèrent au contraire que c'est « plutôt une mauvaise chose », et 10% une très mauvaise chose, 11% ne se prononçant pas. Selon cette étude réalisée par l’Institut CSA/BFMTV/Groupe Nice-Matin publiée jeudi dernier, le scepticisme quant aux bienfaits de l'appartenance de la France à l'Union européenne se manifeste en premier parmi les catégories les moins favorisées, à savoir les ouvriers (30% estiment que c'est une bonne chose). A l'inverse le soutien est bien plus fort chez les cadres (78%) et les retraités (62%).
Les plus europhiles sont les sympathisants du MoDem (81%), devant ceux d'EELV (79%), les socialistes (73%) et les partisans de l'UMP (63%). Les eurosceptiques sont majoritaires au Front de gauche (46% pour qui l'appartenance à l'UE est une mauvaise chose contre 37% pour qui elle est une bonne chose) et au FN (80% contre 12%).
Le sentiment que suscite de prime abord l'Union européenne est pour près d'un sondé sur deux l'inquiétude (48%). Seuls 18% des sondés se disent d'abord confiants, et 2% « enthousiastes » (13% indifférents et 10% hostiles).
La méfiance des Français s'explique en premier lieu par la crainte des conséquences économiques et sociales de la constructions européenne. 70% des sondés disent ainsi avoir peur qu'il y ait avec la construction européenne davantage de chômage en France, et 63% qu'il y ait moins de protection sociale. Viennent ensuite la peur qu'il y ait davantage d'immigrés (60%, +12 par rapport à 2007), puis celle « qu’on perde notre identité nationale et notre culture » (52%, +2).
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Rythmes scolaires : le nouveau décret publié au Journal officiel
Suppression des conseils départementaux : faudra-t-il réviser la Constitution ?
Véhicules électriques : un « opérateur national » pour créer des bornes de recharge
Le don de RTT à un collègue dont l'enfant est malade étendu à la fonction publique
Retrouver une édition
Accéder au site